2010년 1월 30일 토요일

S.Moscovici, 사회심리학

정치인 모스코비치는 알지만 사회심리학자 모스코비치는 몰랐는데(공부하는 놈의 기본 불량), 전자의 아버지가 후자라니, 더구나 전자는 프랑스 사회당에서 내가 가장 신뢰하는 사람이기도 하여, 그의 아버지에 대한 간단한 조사와 기록을 해둔다. 아버지는 세르져 모스코비치(Serge Moscovici, 1925~)이고 아들은 삐에르(Pierre Moscovici, 1957~). 찾아보니 이 사회심리학자는 꽤나 유명한 사람인 듯하고 책도 엄청 많이 썼다. 나의 지적 게으름 탓인지, 그의 책이 철학과는 많이 상관이 없어서 인지는 모르겠지만, 관심 밖의 인물이었는데 그래서는 안될 사람으로 보인다. 최소한 주요 저작의 목록이나마 살펴둘 필요는 있겠다.

 

이러한 조사의 동기는 알라딘의 한 블로그(ㄹㅈ)에 갔다가 우연히 발견한 모르코비치의 국역본인 <다수를 바꾸는 소수의 심리학>(뿌리와이파리, 2010)[*]에 대한 서평기사 소개를 통해서이다. 기사는 이렇게 정리한다 : "이 책이 보여주려는 것은 사회의 주도적인 흐름에서 벗어난 소수가 만들어내는 '오류'가 갈등뿐 아니라 사회 변화와 발전에 영향을 끼칠 수 있다는 사실이다. 저자는 "사회적 영향 작용의 기능은 이탈적 소수가 만들어낸 오류들을 제거하는 게 아니라 사회체계안으로 통합하는 것"이라며 "생각과 주도성을 아끼지 않고 새로운 경향으로 만드는 것은 능동적인 개인이나 집단으로, 혁신과 주도성을 통해 '법과 질서'의 기초에 의문을 던지는 것은 바람직한 일"이라고 강조한다."(연합뉴스 김지연 기자)

[*] 대상 원서가 기사에서는 76년 책이라고 했는데, 책 제목 상으로는 79년 책으로 보이기도..  '바꾸는'으로 보면 다시 76년인 것 같기도 하고.. 어쨌든 아래의 둘 중 하나겠지 :

Social influence and social change, Academic Press, 1976.

Psychologie des minorités actives, PUF, 1979

 

아래의 위키 불어판에서 간단히 중요한 사항만 발췌해보면: 세르져 모스코비치는 1925년 루마니아에서 태어났고 유태인 가문 출신이다. 그는 1947년(22세)에 프랑스로 이주하여, 49년에 심리학 학사, 61년에 소르본느에서 '정신분석의 사회적 표상(표현)'이라는 주제로 박사학위를 받았다. 65년에는 빠리에 '사회심리학 연구소'를 유럽 최초로 세우기도 했다. 포상도 많이 받고...

 

Serge Moscovici (위키 발췌)

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[저작 - Œuvre]

La Psychanalyse, son image et son public, PUF, 1961/1976
Reconversion industrielle et changements sociaux. Un exemple: la chapellerie dans l’Aude, Armand Colin, 1961
L’Expérience du mouvement. Jean-Baptiste Baliani, disciple et critique de Galilée, Hermann, 1967
Essai sur l’histoire humaine de la nature, Flammarion, 1968/1977
La Société contre nature, Union générale d’éditions, 1972 /Seuil, 1994
Hommes domestiques et hommes sauvages, Union Générale d’éditions, 1974
Social influence and social change, Academic Press, 1976.
Psychologie des minorités actives, PUF, 1979
L’Âge des foules: un traité historique de psychologie des masses, Fayard, 1981
La Machine à faire les dieux, Fayard, 1988
Chronique des années égarées: récit autobiographique, Stock, 1997
Social Representations: Explorations in Social Psychology, Polity Press, 2000
De la Nature. Pour penser l’écologie, Métailié, 2002
« Réenchanter la nature. Entretiens avec Pascal Dibie », Aube, 2002.

2010년 1월 29일 금요일

Slavoj Zizek 인터뷰(2010-i,paris) [+H.Zinn 별세]

하워드 진이 죽었다는 소식이 여기저기서 보이기에 프랑스의 반응이 궁금하여 찾아봤다. 내가 보는 프랑스 3대 주요 신문(르몽드,리베라씨옹,뤼마니떼) 중 어디에도 아직(1/29 01:00 현재) 관련 소식이 검색에 안 뜨고, '라크로와' 지에만 AFP를 인용한 짧은 기사가 올라와 있다(註1). 프레시안에서는 편집자 선정 1위 기사로 황준호의 '하워드 진 타계' 글을 뽑아둘 정도로(註2) 우리에게는 그가 아주 중요한 인물인 모양인데, 프랑스에서는 별로 그렇지 않은 듯하다(註3). 어쨌거나 얼마전에 죽은 벤사이드는 64세의 젊은 나이에 세상을 떠났으니 신의 배반이겠지만, 하워드 진은 88세까지 살았으니 천수를 누린 셈이다. 한 죽음 앞에 명복을 비는 것이 인간의 당연한 도리겠지만 슬퍼할 필요까지는 없을 듯하다. 

註1,2,3

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그렇게 신문을 뒤적이다가 마침 '뤼마니떼'에 실린 지젝 인터뷰 기사가 있어서 옮겨온다. 인터뷰는 지젝의 새책 <비극 이후의 소극(笑劇) 이라! : 또는 역사는 어떻게 반복되는가>에 대한 소개 정도로 보이는데, 이 책에서 지젝은 작금의 자본주의 위기에 대한 나름대로의 분석과 진단을 내리고 다시 자신의 공산주의를 말하는 듯하다. 책은 작년 10월에 간행된 영어 원전이 얼마 전인 1월 11일에 불어로 막 번역돼 나왔고, 12일에는 벤사이드가 죽었고, 22~23일 벤사이드 추모 학술대회에 지젝이 참석했고, 그렇게 잠시 작가가 프랑스에 머무는 동안에 인터뷰가 이뤄진 모양이다.

 Détails sur le produitLivres - Après La Tragédie, La Farce ! Ou Comment L'Histoire Se Répète
Slavoj Zizek, First As Tragedy, Then As Farce, Verso Books, 2009-10-01, 157 p., 9,64 euros.
[불어본] Après la tragédie, la farce ! : Ou Comment l'histoire se répète, trad. fr. Daniel Bismuth, Flammarion, le 11 janvier 2010, 241p., 20 euros.
 
Présentation de l'éditeur [책 뒷면 표지글]

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[이 책에 대한 지젝 인터뷰 / 뤼마니떼 2010/01/28]


« Pas de solution dans le marché »

Dans Après la tragédie, la farce !, son nouveau livre, le philosophe slovène livre une analyse complète et abrasive des tendances actuelles du système.

 

Que recouvre l’antagonisme entre « inclus et exclus », primordial selon vous pour analyser la dynamique du capitalisme global ?

Slavoj Zizek. Cet antagonisme entre inclus et exclus ne se définit pas d’abord par l’exploitation. Il existe toujours, bien sûr, des exploités. Mais dans le capitalisme actuel, les travailleurs classiques, réguliers, ne sont plus majoritaires. Une autre logique est à l’œuvre. Nous vivons dans des sociétés du contrôle permanent mais, paradoxalement, le pouvoir d’État se retire de territoires de plus en plus étendus, où les gens ne sont plus même citoyens. Je pense en particulier aux bidonvilles. Cela dit, je crois que nous devons garder le terme de « prolétariat ». Dans le strict sens marxien, ce terme ne recouvre d’ailleurs pas seulement l’exploitation. Marx, ici, est hégélien : il développe l’idée d’une subjectivité privée de son être substantiel. Dans ce sens, on peut identifier des formes nouvelles du prolétariat, plus radicales que celles pensées par Marx. Une certaine tradition française, qui remonte à Louis Althusser, a tendance à privilégier la lutte purement politique. Mon ami Alain Badiou s’inscrit dans cette tradition. Il définit quatre domaines de vérité : l’art, la science, la politique, l’amour. Mais pas l’économie, qui relève pour lui de la « vie de l’animal humain ». Ce n’est pas ma thèse. Au contraire, j’insiste sur le fait que l’économie, pour Marx, c’est précisément l’économie politique. La lutte économique participe, pour le dire dans les termes de Badiou, au « processus de vérité ».

 

Le capitalisme global, suggérez-vous, tente de surmonter la phase actuelle de ses contradictions en se muant en « capitalisme vert ». Le système capitaliste est-il compatible avec l’écologie ?

Slavoj Zizek. Comparons la réaction des grandes puissances du monde face à la crise financière, à leur attitude lors de la conférence de Copenhague. Face à la crise financière, elles ont décrété une urgence absolue. En une semaine, des sommes colossales, inimaginables, ont été mobilisées. Là où la survie du capitalisme, du secteur bancaire est en jeu, on peut agir très vite. Mais lorsque c’est notre survie à tous qui est en péril, quelle est la réponse ? Un compromis sans aucune contrainte, une déclaration d’intention. Voilà, clairement, la logique du capitalisme. Ce qui nous pousse dans la direction de l’écologie, c’est simplement un utilitarisme éclairé, la nécessité d’agir pour des questions de survie. Le capitalisme, au contraire, suit sa logique, même s’il représente, à long terme, une menace pour nos intérêts très matériels. Je n’exclus pas pour autant que l’écologie puisse devenir une sorte de nouvel opium du peuple. Oui, nous sommes confrontés à des menaces absolues. Mais celles-ci servent à justifier une mobilisation de toutes les idéologies réactionnaires, antiprogressistes, qui présentent la crise écologique comme le résultat de la raison technologique comme telle. L’un des grands écueils de l’écologie est de proposer une figure de la nature comme une sorte de mère Nature homéostatique. Je crois plutôt que l’environnement, les ressources naturelles relèvent des communs, au sens marxien. C’est pourquoi j’insiste sur la référence au communisme. Face aux catastrophes radicales qui nous menacent, il n’y a pas de solution à attendre du marché. D’où la nécessité de recouvrir deux aspects du communisme. Premièrement, la bataille principale, aujourd’hui, est celle des communs, de ce qui doit être partagé. Deuxièmement, ni le marché ni l’État n’offrent d’issue.

자본주의가 "녹색자본" 어쩌고 하는데, 그런 말장난은 "일종의 인민의 새로운 아편"이 될 것이고, 결국 시장에는 어떠한 해결책도 없다. 그래서 내가 공산주의의 필연성을 자꾸 주창하는 것이다. 공산주의는 시장도 국가도 아닌 공동체적 쟁투에서 찾아야 한다. [그러자 아래에서 질문자가 "국가도 아니고 시장도 아니면 도대체 그게 뭔데?"라고 묻는다. 지젝 답:] 나도 물론 쉬운 해결책이 있는 건 아니다. 어떻게 가능할지는 모르겠지만, "일종의 관(통)-국가적 인민의 동원화"를 다시 만들어내는 것이 관건이지 싶다.

 

Ni État ni marché, mais alors quoi ?

Slavoj Zizek. Là, j’admets que je n’ai pas de solution facile. Mais il est crucial de réinventer, je ne sais pas comment, une sorte de mobilisation populaire transnationale. Sans cela, je peux imaginer une survie de l’humanité, mais sous le régime d’un nouvel autoritarisme permissif. Nous nous approchons d’ailleurs déjà d’un tel régime, dont l’Italie d’aujourd’hui offre une parfaite illustration. La tendance du régime de Berlusconi n’est pas au vieil autoritarisme. Les Italiens ne se sont pas réveillés un matin sous la férule d’un dictateur. Non, toute la permissivité des petits plaisirs sexuels, de la consommation, demeure. Pourtant, depuis plus d’un an et demi, l’Italie vit dans un état d’urgence formel, avec la constitution de milices émanant des partis d’extrême droite. Pendant ce temps, ce qui reste de la gauche italienne erre dans une désorientation de plus en plus radicale.

 

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Entretien réalisé par Laurent Etre et Rosa Moussaoui

(*) Après la tragédie, la farce !, ou comment l’histoire se répète, collection « Bibliothèque des savoirs », éditions Flammarion, 2010, 246 pages, 20 euros.

bibliographie (très incomplète)

1988 : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Lacan sans jamais oser le demander à Hitchcock (dir.), Éditions Navarin. 1990 : Ils ne savent pas ce qu’ils font, le sinthome idéologique, Éditions Point hors ligne. 2002 : Le spectre rôde toujours, actualité du Manifeste du parti communiste, Éditions Nautilus. 2004 : la Subjectivité à venir, Éditions Climats. 2004 : Plaidoyer en faveur de l’intolérance, Éditions Climats. 2004 : Que veut l’Europe ? coll. « Champs ». 2005 : Bienvenue dans le désert du réel, Éditions Flammarion, rééd. coll. « Champs », 2007. 2006 : la Marionnette et le Nain, le christianisme entre perversion et subversion, Éditions Seuil. 2007 : Le Sujet qui fâche, le centre absent de l’ontologie 2008 : Robespierre  : entre vertu et terreur, Éditions Stock. 2008 : Parallaxe, Éditions Fayard. 2010 : Jouis de ton symptôme, Éditions Actes Sud, Éditions Jacqueline Chambon.

2010년 1월 27일 수요일

미국산 쇠고기를 홍보하는 괴뢰정권

자기 나라의 국민에게 '광우병도 의심스럽다는 미국산 쇠고기를' 홍보하기 위하여 어떤 국가의 정부가 자기 국민이 낸 세금으로 협찬을 했다는 사실을, 나는 도저히 믿을 수가 없다. 지난해(2009년) 12월26일에 KBS가 방영한 '과학카페'라는 프로그램에서 '미국산 쇠고기의 안전성'을 홍보하기 위하여 농림수산식품부가 주문을 하고 후원을 했다는 소식이다(아래 기사2). 이러니 괴뢰정권(傀儡政權)이라는 말이 빈말이 아닌 것이다. 더구나 괴뢰정권의 앞잡이 관료와 경찰간부놈들은 그동안(08년9월~09년8월 조사분) 미국산 쇠고기를 단 1kg도 관청 구내식당에서 소비를 하지 않으면서 옆에 있는 전경들에게만 먹였다는 조사도 작년에 있었다(기사1). 이건 단순히 분노의 문제도 울분의 문제도 아닌(개새끼들), 괴뢰들에게 짓밟히는 국가 정체성의, 국민적 자존감의 문제가 아닐까 싶다. 그럼에도 불구하고(혹은 '그래서') 얼 잃은(얼빠진) 50% 국민의 열화같은(!) 지지에 힘입어 '미친소-구루마-괴뢰-정권'은 잘도 굴러가고 있으니, 문제는 미친소보다도 더 심각하다.

 

 

 

정부 ‘미국산 쇠고기’ 전경들만 먹였다 / 경향  홍진수기자

 

지난해 5월7일 국회에서 열린 ‘미국산 쇠고기 청문회’에 출석한 정운천 당시 농림수산식품부 장관은 “정부가 (미국산 쇠고기를) 먼저 먹지도 않고 국민들에게 먹어보라고 하기 때문에 분노하는 것 아니냐. 세종로 중앙청사, 과천 종합청사 등 정부기관 구내식당부터 미국산 쇠고기 꼬리곰탕과 내장탕을 내놓아 신뢰를 보여줄 용의가 있느냐”는 한나라당 이계진 의원의 질의에 “그럴 용의가 있다. 구내식당에 내놓겠다”고 답변했다.
결과적으로 정 전 장관의 이 대답은 ‘거짓말’이 됐다. 지난 1년 동안 정부청사 구내식당들은 단 1g의 미국산 쇠고기도 구입·소비하지 않았다. 경비를 맡고 있는 과천청사 전경대 부대원들은 미국산과 호주산 쇠고기를 섞어 먹었다. 민주당 최규식 의원은 행정안전부와 경찰청으로부터 지난해 9월부터 올해 8월까지 1년 동안의 정부청사 구내식당, 청사 경비 전경부대의 원산지별 쇠고기 소비량 현황을 받아 분석한 뒤 이 같은 결과를 14일 공개했다.

 

행안부와 경찰청 자료에 따르면 세종로 중앙청사, 과천청사, 대전청사, 광주청사, 제주청사, 춘천지소 등 6곳의 구내식당에서는 1년 동안 미국산 쇠고기를 전혀 사용하지 않았다. 총소비량 1만8188.1㎏ 가운데 호주산이 1만8176.1㎏을 차지했고 나머지 12㎏은 국내산이었다. ‘미국산 쇠고기 기피’는 경찰청 구내식당에서도 나타났다. 경찰청과 전국 16개 지방경찰청 구내식당 중 미국산 쇠고기를 조금이라도 사용한 곳은 서울경찰청뿐이었다. 나머지 구내식당에서는 미국산 구입 실적이 전무했다.

지난해 4월21일 이명박 대통령은 “(미국 쇠고기를) 강제로 공급받는 것이 아니고 마음에 안 들면 적게 사면 되는 것이다. 정부는 협상만 하고 오픈(개방)한 뒤 선택은 민간인 소비자, 수입업자들이 하는 것”이라고 말했다. 공무원들은 지난 1년간 대통령의 말을 충실히 따라 ‘비 미국산 쇠고기’를 선택했다.

반면 과천청사의 경호를 담당하고 있는 경기 706전경대는 호주산·미국산 쇠고기를 섞어 공급받았다. 이 부대 전경들은 호주산 316㎏, 미국산 268㎏을 먹었다. 최규식 의원은 “스스로 먹겠다고 약속한 정부는 안 먹고 선택권이 없는 전경들에게는 미국산과 호주산 쇠고기를 먹였다”며 “이런 정부를 국민이 과연 신뢰할 수 있겠느냐”고 말했다.

ⓒ 경향신문, 입력 : 2009-10-14 18:37:55ㅣ수정 : 2009-10-15 00:51:50  
http://news.khan.co.kr/kh_news/khan_art_view.html?artid=200910141837551&code=940100

 

 

KBS, 수입쇠고기 안전성 일방 홍보 / 경향 강진구 기자
‘PD수첩’ 선고공판 앞두고 농식품부 협찬 받아

 

지난해 말 KBS가 수입 쇠고기의 안전성을 홍보하는 프로그램을 방영하면서 농림수산식품부의 협찬을 받은 것으로 드러났다. 농식품부는 미국산 쇠고기의 광우병 위험을 보도한 MBC 「PD수첩」을 명예훼손 혐의로 고소한 당사자인데다 당시 사건공판이 한창 진행 중이던 때여서 공정성 논란이 일고 있다. 국민의 방송을 다짐하며 수신료 인상에 열을 올리고 있는 KBS가 정부 예산으로 수입육 판매상이나 외국육류협회에서 해야 할 판촉광고를 대신해줬다는 비판도 제기된다.

26일 경향신문 취재 결과 KBS는 지난해 12월26일 「과학카페」를 통해 수입 쇠고기의 안전성과 맛을 홍보하는 프로그램을 방영하면서 농식품부의 협찬을 받은 것으로 확인됐다. 9분30초 분량의 이 프로그램은 수입 쇠고기 검역 과정과 레스토랑에서 외국산 쇠고기를 즐기는 소비자들의 모습을 보여주며 “수입 쇠고기는 철저한 검역 과정을 거친 안전한 쇠고기만 수입된다”는 정부 논리를 반복적으로 강조했다.

해당 프로그램은 농식품부가 KBS 외주제작업체에 ‘수입 쇠고기의 철저한 검역 과정을 다뤄달라’고 먼저 요청해 제작이 이뤄졌으며, 검찰이 「PD수첩」 제작진에 징역 2~3년형을 구형한 지 5일 뒤 방영됐다. 농식품부의 홍보담당자는 “KBS 외주프로덕션에 (정부가) 수입 쇠고기를 얼마나 철저히 검역하는지를 다뤄달라고 했을 뿐 구체적인 프로그램 내용은 제작진의 판단에 따른 것”이라고 해명했다.

ⓒ 경향신문, 입력 : 2010-01-27 01:12:00ㅣ수정 : 2010-01-27 01:12:00
http://news.khan.co.kr/kh_news/khan_art_view.html?artid=201001270112005&code=940707

 

[더 상세한 기사]

수입업자 홍보 나선 ‘관제방송 KBS’ / 강진구 기자

ⓒ 경향신문, 입력 : 2010-01-27 01:28:49ㅣ수정 : 2010-01-27 01:28:49
http://news.khan.co.kr/kh_news/khan_art_view.html?artid=201001270128495&code=940705

2010년 1월 24일 일요일

여론과 부르주아 이데올로기 (+Habermas)

2008년 말에 있었던 몇몇 흥미로운 여론조사의 결과를 통하여 하버마스의 여론론을 공부해본다('2008년'에서 보듯이, 지난 글을 옮겨옴). 지난 여론조사는 병역의무 대체복무제에 관한 좀 파장이 큰 이슈가 하나고, 다른 하나는 10만원권 지폐 발행에 관한 것이다. 구체적 내용을 따지고 평가하기 전에 나의 눈길을 끄는 것이 있으니, 첫째는 대립되는 찬반 의견의 주축에 세대별로는 30대가 좀 다른 면모를 보였다는 것이고, 둘째는 소위 '여론 주도층'과 국민 일반이 대하는 대체복무제에 대한 의견이 극도로(!) 상반된 상태라는 것이다(물론 여론조사 자체에 꼼수가 끼어들지 않고 정정당당했다는 전제 하에). 둘 다가 바야흐로 21세기적 인터넷 문명의 결과가 아니겠는가 싶기도 하지만, 이것에 대한 구체적 논거를 찾자면 시간이 많이 걸리겠기에 길게 늘일 생각은 없다. 단지 인터넷에 익숙한 사람들은 아마도 30대와 그나마 어떻게든 좀 자유롭고 용감하게 문장을 구사할 수 있는 먹물층이 아니겠는가 생각된다. 요즘은 많은 사람들이 블로그라는 것을 운영하지만 그럴 시간도 여건도 용기도 못 갖춘 사람들이 아마도 국민의 절반 이상이 아닐까 짐작되기 때문이다.

 

 

일단 기사를 보면, 10만원권 발행에 대하여

"30대(39.2%<49.5%)만 예정대로 발행해야 한다는 의견이 앞섰다. 그 외 연령층은 발행 유보 의견이 우세해, 40대(53.6%>41.1%)를 비롯해 50대이상(52.5%>32.1%), 20대(49.4%>42.6%) 순으로 정부 방침에 찬성하는 것으로 조사됐다. 지지정당별로는 민주노동당 지지층(64.9%>26.9%)이 발행 유보 의견이 압도적으로 많았다. 자유선진당(41.1%<46.6%) 지지층은 발행 의견이, 한나라당(44.9%<45.3%)과 민주당(49.7%>47.0%) 지지층은 의견차가 팽팽한 것으로 나타났다."(경향신문 12월 24일자).

 

여기서 어느 쪽 의견이 정당하냐에 대한 의견은 유보키로 하고, 30대와 민주노동당 지지층의 의견 대립이 무엇을 말하는 것인지가 궁금하다. 30대는 민노당 지지층과는 좀 다른 사회-경제적 위치를 점하고 있고, 그래서 둘 사이에는 뭔가 모를 생각의 상이점이 있다는 말이겠다. 어떻게 보면 단지 10만원권 지폐 발행이라는 별로 중요하지 않은 안건이라고 치부할 수도 있겠지만, 10만원권이 주는 심리적 크기가 그 둘 사이에는 다르다는 말이고, 이 다름은 결국 30대가 민노당 지지층이 될 가능성의 축소로 이어지지는 않을까 하는 느낌도 든다(아마 그래서 최근에는 진보신당에 젊은 피의 수혈이 많이 이뤄졌고, 그래서 진보신당이 정체성의 혼돈 과정에 있는걸지도!). 이 점에 대해서는 좀 더 차분히 생각해 보기로 하고, 민감한 만큼이나 중요한 문제일 수밖에 없는 대체복무제에 대한 문제로 넘어간다.

 

 

군 대체복무제에 대해 여론 주도층의 80% 이상이 동의를 하는 반면 국민 일반의 68%가 반대를 한다는데, 이건 너무 심각한 대결구도가 아닌가. 심각한 만큼 뭔가 두 그룹을 나누고 있는 엄청난 골-간극이 있다는 얘기인데, 이 점을 이해하기 위하여 <공론장의 구조변동> 이라고 국역된 하버마스의 최초의 주저(교수자격논문집,1962-초판,1990-증보판)를 다시 펼쳐 봤다. 여론이라는 것이 어떻게 형성되고 그 맹점은 무엇인지, 그것이 갖는 정치·사회적 파장은 얼마며 그 과정에서 엘리트·부르조아들이 갖는 역할과 폐해는 얼마나 적극적인지, 등등이 궁금하다. 이런 이론적 얘기에 대한 고민은, 밑에 부록삼아 달아두는 펌 서평 한 편으로 대신하고, 각자가 계속 하기로 하고, 일단은 대체복무제에 대한 여론조사 결과를 살펴본다.

지지난 달에 있은 서울대 사회과학연구원 연구용역에서는 " 여론주도층의 80% 이상이 양심적 병역 거부자에게 대체복무를 허용하는 방안에 동의하는 것으로 조사됐다. (...) 국회의원(51명), 변호사(30명), 교수(99명), 기자(109명), 종교인(263명) 등 554명을 대상으로 ‘대체복무제에 대한 전문가 의식조사’를 실시한 결과 (...) 응답자의 85.5%가 ‘양심적 병역거부자를 감옥에 보내는 현 제도는 개선해야 한다’고 답변했다. (...) 이에 견줘 ‘대체복무제 도입은 시기상조’라는 항목에는 19.8%만 동의했다." (한겨레 10월 28일자)

 

반면, "국민 10명 가운데 7명은 종교적 신념에 따른 병역거부자들의 대체복무 허용을 반대하는 것으로 나타났다. 병무청은 24일 대전대학교의 '진석용정책연구소'에 의뢰해 종교적 사유 등으로 입영을 거부한 사람들에 대한 대체복무 허용 여부에 관한 설문조사를 한 결과 응답자의 68.1%(1천365명)가 허용에 반대한 것으로 집계됐다고 밝혔다. (...) 연령별로는 60대(87.8%)에서 반대가 가장 많았고 30대(57%)에서 가장 낮았으며 학력은 고졸 이하(75.2%)가 많이 반대했다. (...) 전체 응답자 중 대체복무 찬성 허용은 28.9%(580명)에 불과했다." (한겨레(연합뉴스) 12월 24일자)

 

이렇게 극단적으로 대립되는 두 의견에서 국방부는 훌륭하게도(!) 국민일반의 의견을 존중하여 대체복무제 도입을 보류한다는 결정을 내렸다는 소식이 있다. 이 사실에 대해서 한겨레 신문은 이렇게 나무란다 :

"국방부가 정책변경 근거로 국민 여론조사 결과를 든 것도 편의적이라는 비판을 받는다. 국방부가 지난 10월 서울대 사회과학연구원에 맡겨 (...) 벌인 전문가 조사에서는 응답자의 85.5%가 대체복무에 동의한다고 답했다. 소수자 인권문제의 특성상 전문가 견해가 중시돼야 하는데도, 사안에 대한 정보와 관심이 부족한 일반인 상대 여론조사 결과를 근거로 여론몰이를 하고 있는 것이다. 민주사회를 위한 변호사 모임, 전쟁 없는 세상 등 35개 인권·평화 운동단체가 함께하는 ‘양심에 따른 병역 거부권 실현과 대체복무제도 개선을 위한 연대회의’는 이날 성명을 내어, “국방부는 여론 핑계를 댈 것이 아니라 국민과의 약속을 지켜야 한다”고 주장했다. 이들은 “2000년 양심적 병역거부가 사회적 의제로 제기된 뒤로도 3000명이 넘는 젊은이들이 전과자가 되어야 했다”며 “보편성의 잣대로 소수자들을 판단하는 것은 민주주의 다양성 침해이자 폭력”이라고 주장했다." (한겨레 12월 24일자)

 

감옥 대신에 다른 방법을 찾는다거나, 대체복무의 종류와 기간을 어떻게 할 것인지, 그런 대체복무가 가진자들의 병력기피용으로 전용되어 정작 그것이 필요한 사람들의 기회를 박탈하는 예상되는 악습의 대안은 무엇인지, 등의 제도적·기술적 문제는 차치하고, 이 기사를 보면서 나는 몹시도 혼란스럽다. 먹물 낀 내 처지에 어울리게, "소수자 인권", "평화", "양심", "자유" 등의 파수꾼으로 나선 전문가들의 편에 서야할지, "사안에 대한 정보와 관심이 부족한 일반인"의 감성적 판단을 존중해야할지, 좀 난감하다. 그러나 대체복무제를 반대하는 국민의 68%, 더구나 고졸 이하 학력자의 75% 라는 숫자는 그 어떤 훌륭한 이론과 주장도 압도하는 너무 큰 숫자가 아닐까? 특히 75%를 보인 고졸 이하 학력자들이 이제는 충분히 '소수자'로 대우(취급이 맞겠지!) 될 시점이 멀지도 않은 듯하고, 이 75% 라는 숫자 속에 숨어있을 (그들이 오랫동안 속으로만 삼켰을) 사회적 배신감과 스스로의 처지에 대한 울분의 '감정'은 과연 무시해도 좋은 것일까? 아닐 듯하다. 아닐 것이다.

 

여기서 소위 '진보'가 좀 애매해진다. 앞에 열거된 '전문가적 가치'들을 존중하지 않을 수도 없고, 그렇다고 전문가라는 명찰만 달았지 실상은 엘리트·지배계층으로서 힘없는 '일반인'의 희생으로 스스로의 위치만 다지는데 익숙한 그들을 편들 수도 없지 않은가? 가까운 주위만 둘러봐도 위의 여론조사 대상이 된 높으신 분들 중에서 자식을 군에 보내는 경우는 촌스런 도덕성이나 맹목의 국가관이 투철한 몇몇에 불과하다는 사실을 이제 세상이 다 아는 마당에, 진보가 존중해야할 '전문가적 가치'라니...  결국은 '우리나라만의 특수성' 쪽에서 다시 변명거리를 찾아야 하나? 잘 모르겠다. [생각의 탈출구가 없으니 일단 책 속으로나 숨자.]

 

 

Strukturwandel Der Öffentlichkeit : Untersuchungen Zu Einer Kategorie Der Bürgerlichen Gesellschaft, Jürgen Habermas, 1962, 1990 (17ed).

 

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2010년 1월 23일 토요일

벤사이드 추모식(1/24)과 그 주변(22,23일)

1월 24일 일요일 14시벤사이드 추모식이 빠리에서 열린다. 벤사이드는 지난 1월 12일 아침에 세상을 떠났고(관련기사: http://signesdulevain.textcube.com/120), 장례식은 가족단위로 조용히 치른다고 했으니 아마 아주 가까운 사람들 외에는 아무도 참석하지 못했을 듯하다. 그러나 친분으로든 이념으로든 그와 가까웠던 사람들이 이제는 '남겨진 자'의 위치에서 그에 대한 기억과 뜻을 기리고 되새기는 자리가 이렇게 마련된다. 추모식에는 알랭 크리빈, 브장스노, 바디우, 뢰비 등이 참석할 계획이라고 한다.


추모식의 일환으로 미리 이틀 동안에는(22,23일) 벤사이드가 몸 담았던 빠리 8대학에서 학술모임이 열린다 (하루 지나고 소식 접함). 학술모임은  "공산주의의 동력(puissances-힘/잠재력/역량) : 오늘날 공산주의는 무엇에 대한 이름인가?" 라는 큰 제목 아래 오전·오후 네 파트(part)로 나누어 진행된다. 파트 당 대여섯 명의 참가자들이 둘러앉아 관련 소주제에 대해 의견을 나누는 형식으로 보인다. 각 파트의 소주제를 나열하면 이렇다 : 1) 맑스 없는 공산주의? ; 2) 역사 밖의 공산주의? ; 3) 일어버린 주제/주체를 찾아서 ; 4) 공산주의 없는 곳의 공산주의자들. 눈에 띄는 참가자들의 이름은 발리바르(2에 참가), 랑시에르(4), 지젝(4) 등이다.

 

 

[추모식] Hommage à Daniel Bensaïd le 24 janvier à la Mutualité à Paris
Crédit Photo: Photothèque Rouge/Milo
Le NPA rendra hommage à Daniel Bensaid, à Paris, dimanche 24 janvier, de 14h à 18h, au Théâtre de la Mutualité , rue St Victor à Paris 5ème (Métro Maubert-Mutualité).

Participeront à cet hommage Alain Badiou, Olivier Besancenot, Carmen Castillo, Grégoire Chamayou, Charb, Annick Coupé, Flavia D'Angeli, Alain Krivine, Jeannette Habel, Samuel Johsua, Emily Loizeau, Francisco Louça, Mickaël Lowy, Daniel Mermet, Serge Pey, Edwy Plenel, Miguel Romero, François Sabado, Elias Sanbar.

Le NPA 31 rendra à son tour hommage à Daniel Bensaïd, le mercredi 27 janvier, à 20h30, salle du Sénéchal à Toulouse.

Le 19 janvier 2010. http://www.npa2009.org/content/hommage-%C3%A0-daniel-bensa%C3%AFd-le-24-janvier-%C3%A0-la-mutualit%C3%A9-%C3%A0-paris

 


[추모 학술모임]

Puissances du communisme. De quoi communisme est-il aujourd’hui le nom ?

La Société Louise-Michel organise le colloque « Puissances du communisme » les 22 et 23 janvier 2010 à l’Université Paris 8, 2, rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis - M° Saint-Denis Université.
Pour tout renseignement, dont le programme complet : 
societelouisemichel@free.fr

 

Le paradoxe est patent en ce début de siècle. La mort du communisme est proclamée et fêtée sans fin. Mais cet acharnement est lui-même révélateur que la chose peut revenir hanter les dominants. Le spectre rôde toujours… Certes, l’émancipation a perdu les mots pour dire les choses, et tous sont piégés (socialisme, communisme, voire anarchisme vite confondu avec l’individualisme). Viendra bien un jour où les voies nouvelles de la lutte trouveront les vocables adaptés.
En attendant, les aspirations à la liberté, à l’égalité, à la justice, à la solidarité restent increvables, au grand dam des intellectuels de cour. Comme le disait Rosa Luxemburg dans le dernier écrit précédant son assassinat, « J’étais, je suis, je serai ». Comme souvent, ce sont les secteurs intellectuels qui partent en avant-garde pour mettre en discussion une question capitale : après les désastres du totalitarisme stalinien, de quoi le communisme peut-il aujourd’hui être le nom ? La Société Louise-Michel (qui ne comporte pas que des membres pour qui le communisme représente une référence, voire  seulement une préoccupation) a pris l’initiative de mettre cette question en débat dans le cadre de ce colloque, co-organisé par l’Université Paris 8. Un très large éventail d’auteurs a donné son accord pour animer, pendant deux jours, une série de quatre débats sur le problème. Nul doute que le NPA, qui engagera en 2010 les débats de son premier congrès après sa fondation, y trouvera matière à réfléchir au nouveau monde qu’il appelle de ses vœux. (Samy Johsua)

 

Programme

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[공산주의의 동력 (벤사이드 마지막 글, 곧 간행될)]

Puissances du communisme de Daniel Bensaïd

 

1. Les mots de l’émancipation ne sont pas sortis indemnes des tourments du siècle passé. [...] Socialisme, révolution, anarchie même, ne se portent guère mieux que communisme. Le socialisme a trempé dans l’assassinat de Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg, dans les guerres coloniales et les collaborations gouvernementales au point de perdre tout contenu à mesure qu’il gagnait en extension. Une campagne idéologique méthodique est parvenue à identifier aux yeux de beaucoup la révolution à la violence et à la terreur. Mais, de tous les mots hier porteurs de grandes promesses et de rêves vers l’avant, celui de communisme a subi le plus de dommages du fait de sa capture par la raison bureaucratique d'État et de son asservissement à une entreprise totalitaire. La question reste cependant de savoir si, de tous ces mots blessés, il en est qui valent la peine d’être réparés et remis en mouvement.

 

2. Il est nécessaire pour cela de penser ce qu’il est advenu du communisme au xxe siècle. [...] La tentation de se soustraire à un inventaire historique critique conduirait à réduire l’idée communiste à des « invariants » atemporels, à en faire un synonyme des idées indéterminées de justice ou d’émancipation, et non la forme spécifique de l’émancipation à l’époque de la domination capitaliste. Le mot perd alors en précision politique ce qu’il gagne en extension éthique ou philosophique. Une des questions cruciales est de savoir si le despotisme bureaucratique est la continuation légitime de la révolution d’Octobre ou le fruit d’une contre-révolution bureaucratique, attestée non seulement par les procès, les purges, les déportations massives, mais par les bouleversements des années trente dans la société et dans l’appareil d'État soviétique.

 

3. On n’invente pas un nouveau lexique par décret. Le vocabulaire se forme dans la durée, à travers usages et expériences. Céder à l’identification du communisme avec la dictature totalitaire stalinienne, ce serait capituler devant les vainqueurs provisoires, confondre la révolution et la contre-révolution bureaucratique, et forclore ainsi le chapitre des bifurcations seul ouvert à l’espérance. Et ce serait commettre une irréparable injustice envers les vaincus, tous ceux et celles, anonymes ou non, qui ont vécu passionnément l’idée communiste et qui l’ont fait vivre contre ses caricatures et ses contrefaçons. Honte à ceux qui cessèrent d’être communistes en cessant d’être staliniens et qui ne furent communistes qu’aussi longtemps qu’ils furent staliniens !

 

4. De toutes les façons de nommer « l’autre », nécessaire et possible, de l’immonde capitalisme, le mot communisme est celui qui conserve le plus de sens historique et de charge programmatique explosive. C’est celui qui évoque le mieux le commun du partage et de l’égalité, la mise en commun du pouvoir, la solidarité opposable au calcul égoïste et à la concurrence généralisée, la défense des biens communs de l’humanité, naturels et culturels, l’extension d’un domaine de gratuité (démarchandisation) des services aux biens de première nécessité, contre la prédation généralisée et la privatisation du monde.

 

5. C’est aussi le nom d’une autre mesure de la richesse sociale que celle de la loi de la valeur et de l’évaluation marchande. La concurrence « libre et non faussée » repose sur « le vol du temps de travail d’autrui ». Elle prétend quantifier l’inquantifiable et réduire à sa misérable commune mesure par le temps de travail abstrait l’incommensurable rapport de l’espèce humaine aux conditions naturelles de sa reproduction. Le communisme est le nom d’un autre critère de richesse, d’un développement écologique qualitativement différent de la course quantitative à la croissance. La logique de l’accumulation du capital exige non seulement la production pour le profit, et non pour les besoins sociaux, mais aussi « la production de nouvelle consommation », l’élargissement constant du cercle de la consommation « par la création de nouveaux besoins et par la création de nouvelles valeurs d’usage » : « D’où l’exploitation de la nature entière » et « l’exploitation de la terre en tous sens ». Cette démesure dévastatrice du capital fonde l’actualité d’un éco-communisme radical.

 

6. La question du communisme, c’est d’abord, dans le Manifeste communiste, celle de la propriété : « Les communistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule unique : suppression de la propriété privée » des moyens de production et d’échange, à ne pas confondre avec la propriété individuelle des biens d’usage. Dans « tous les mouvements », ils « mettent en avant la question de la propriété, à quelque degré d'évolution qu'elle ait pu arriver, comme la question fondamentale du mouvement ». Sur les dix points qui concluent le premier chapitre, sept concernent en effet les formes de propriété [...] Ces mesures tendent toutes à établir le contrôle de la démocratie politique sur l'économie, le primat du bien commun sur l'intérêt égoïste, de l'espace public sur l'espace privé. Il ne s'agit pas d'abolir toute forme de propriété, mais « la propriété privée d'aujourd'hui, la propriété bourgeoise », « le mode d'appropriation » fondé sur l'exploitation des uns par les autres.

 

7. Entre deux droits, celui des propriétaires à s’approprier les biens communs, et celui des dépossédés à l’existence, « c’est la force qui tranche », dit Marx. Toute l’histoire moderne de la lutte des classes, de la guerre des paysans en Allemagne aux révolutions sociales du siècle dernier, en passant par les révolutions anglaise et française, est l’histoire de ce conflit. Il se résout par l’émergence d’une légitimité opposable à la légalité des dominants. Comme « forme politique enfin trouvée de l’émancipation », comme « abolition » du pouvoir d'État, comme accomplissement de la République sociale, la Commune illustre l’émergence de cette légitimité nouvelle. Son expérience a inspiré les formes d’auto-organisation et d’autogestion populaires apparues dans les crises révolutionnaires : conseils ouvriers, soviets, comités de milices, cordons industriels, associations de voisins, communes agraires, qui tendent à déprofessionnaliser la politique, à modifier la division sociale du travail, à créer les conditions du dépérissement de l'État en tant que corps bureaucratique séparé.

 

8. Sous le règne du capital, tout progrès apparent a sa contrepartie de régression et de destruction. Il ne consiste in fine « qu’à changer la forme de l’asservissement ». Le communisme exige une autre idée et d’autres critères que ceux du rendement et de la rentabilité monétaire. À commencer par la réduction drastique du temps de travail contraint et le changement de la notion même de travail : il ne saurait y avoir d’épanouissement individuel dans le loisir ou le « temps libre » aussi longtemps que le travailleur reste aliéné et mutilé au travail. La perspective communiste exige aussi un changement radical du rapport entre l’homme et la femme : l’expérience du rapport entre les genres est la première expérience de l’altérité et aussi longtemps que subsistera ce rapport d’oppression, tout être différent, par sa culture, sa couleur, ou son orientation sexuelle, sera victime de formes de discrimination et de domination. Le progrès authentique réside enfin dans le développement et la différenciation de besoins dont la combinaison originale fasse de chacun et chacune un être unique, dont la singularité contribue à l’enrichissement de l’espèce.

 

9. Le Manifeste conçoit le communisme comme « une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». Il apparaît ainsi comme la maxime d’un libre épanouissement individuel qu’on ne saurait confondre, ni avec les mirages d’un individualisme sans individualité soumis au conformisme publicitaire, ni avec l’égalitarisme grossier d’un socialisme de caserne. Le développement des besoins et des capacités singuliers de chacun et de chacune contribue au développement universel de l’espèce humaine. Réciproquement, le libre développement de chacun et de chacune implique le libre développement de tous, car l’émancipation n’est pas un plaisir solitaire.

 

10. Le communisme n’est pas une idée pure, ni un modèle doctrinaire de société. Il n’est pas le nom d’un régime étatique, ni celui d’un nouveau mode de production. Il est celui du mouvement qui, en permanence, dépasse/supprime l’ordre établi. Mais il est aussi le but qui, surgi de ce mouvement, l’oriente et permet, à l’encontre des politiques sans principe, des actions sans suites, des improvisations au jour le jour, de déterminer ce qui rapproche du but et ce qui en éloigne. À ce titre, il est, non pas une connaissance scientifique du but et du chemin, mais une hypothèse stratégique régulatrice. Il nomme, indissociablement, le rêve irréductible d’un autre monde de justice, d’égalité et de solidarité ; le mouvement permanent qui vise à renverser l’ordre existant à l’époque du capitalisme ; et l’hypothèse qui oriente ce mouvement vers un changement radical des rapports de propriété et de pouvoir, à distance des accommodements avec un moindre mal qui serait le plus court chemin vers le pire.

 

11. La crise, sociale, économique, écologique et morale d’un capitalisme qui ne repousse plus ses propres limites qu’au prix d’une démesure et d’une déraison croissantes, menaçant à la fois l’espèce et la planète, remet à l’ordre du jour « l’actualité d’un communisme radical » qu’invoqua Benjamin face à la montée des périls de l’entre-deux guerres.

 

Ce texte est le dernier écrit par Daniel Bensaïd. Il est publié intégralement dans le numéro 4 de la revue Contretemps qui vient de paraître, aux côtés d'autres contributions qu'il avait rassemblées à l'occasion de la tenue du colloque « Puissances du communisme ». Pour acheter ce numéro, pour s'abonner : revue.contretemps@gmail.com. Voir aussi : www.contretemps.eu


출처: http://www.npa2009.org/content/puissances-du-communisme-de-quoi-communisme-est-il-aujourd%E2%80%99hui-le-nom%E2%80%89

2010년 1월 20일 수요일

민주연합논쟁 6 : 진보와 개혁의 정치경제학 (김기원 편)

김기원이 누군지는 모르지만 속이 다 후련한 그의 글이 반갑다. 최장집의 고상한 민주주의론도 손호철 류의 궁색한 신자유주의 반대론도 이 위기적 상황에서는 다 꺼지라며 내까리는 일갈에 자신감이 엿보인다. 여기저기 눈치보며 대충 욕 안 얻어먹을 만큼만 적당히 비판하며 균형잡힌 학자연하는 그런 모습이 아니라, 솔직하게 다 까놓고 있는 그대로를 말하는 용기에서는 민중에 대한 어떤 간절한 애정도 읽힌다. 난무하는 어줍잖은 비판과 변명들을 바야흐로 모두 평정할 시의적절한 논평이 아닐까 싶다. 전문을 문단에 손 하나 안 대고 그대로 옮긴다 (약간의 밑줄은 치고 국민참여당 창당대회 모습의 사진은 삭제, 시국에 덜 직접적인 부분은 더보기로 처리함) [더보기에서 '반신자쥬주의' 비판 부분(손호철 겨냥)에서는 논변이 약간 부족하여 찜찜한 구석도 있지만 통과].

 

 

진보와 개혁의 정치경제학

[창비주간논평] '그놈이 그놈'을 떨치려면… 

김기원 방송통신대 경제학과 교수, 프레시안 기사입력 2010-01-20 오후 3:02:36

 

요즘 야권과 시민사회의 화두는 '연대'다. 4분 5열되어 있는 진보개혁진영에서 연대의 분위기가 이처럼 고조된 적은 별로 없었다. 6월 지방선거를 통해 이명박정권의 폭주를 막아보려는 노력의 표현인 셈이다.

김대중-노무현정권이나 이명박정권이나 "그놈이 그놈"이라 하던 일부 진보진영도 지난 2년간 뜨거운 맛을 보면서 생각이 조금 바뀌었다. 용산참사, 4대강 강행, 미네르바 구속, 부자 감세, 노조 및 시민단체 탄압, 방송 장악, 재벌개혁 후퇴, 남북관계 경색 등 사회 각 분야의 '후진화'가 너무나 두드러졌기 때문이다.

따라서 이명박정권에 반대하는 정치세력들 사이의 연대는 단순한 선거공학적 의미에 머무르는 게 아니라 우리 사회의 현안문제를 해결하고 바람직한 선진사회로 나아가기 위한 진보와 개혁의 필요성과도 연관된다.


"그놈이 그놈"이라는 안일한 판단 떨쳐야

2002년 대선 당시 권영길 후보 말대로 한나라당과 민주당의 차이는 샛강이고, 민주당과 진보정당들의 차이는 한강이라 치더라도 그 샛강만큼의 차이도 민중의 삶에는 중요하다. 이를 무시하는 건 세속을 초탈한 도인의 자세거나 마천루 빌딩 위에서 시내 교통정리를 하려는 행태다.

물론 아직도 최장집 교수처럼 이명박정권이 보수지만 민주주의라는 납득하기 힘든 주장을 하는 경우가 있기는 하다. 정권을 비판할 언론의 자유마저 심각하게 훼손당하고 있는데도 민주주의라 할 수 있을까.

최교수가 노무현정권을 사이비 민주주의라고 비판했던 걸 생각해보면 그의 민주주의 개념은 도대체 일관성도 없다. 지금이 군사독재 상태는 아니지만 민주주의를 후퇴시키고 독재로 향하려는 그 '방향성'을 부정해서는 곤란하다.

 

야권과 시민사회 연대 본격화… 민주당의 역할은?

이런 어둠의 세상에 한줄기 서광은 진보개혁세력의 연대에서 비쳐왔다. 작년의 경기도 교육감 선거와 울산북구 선거에서 야권과 시민사회가 뭉침으로써 (친)한나라당 세력을 물리쳤던 사례가 그것이다.

그래서 야 5당과 4개 시민단체의 '5+4회의'를 비롯한 연대의 움직임들이 본격화되고 있는 것이다. 하지만 가장 큰 세력인 민주당은 연대를 위해 의미있는 양보를 할 생각이 있는 것 같지 않고, 진보신당은 여론에 밀려 마지못해 회의 자리에 앉기는 했으나 판을 깰 명분만 찾으려는 느낌이 들어 안타깝다.

민주당이 호남에 안주하지 않고 집권세력으로 재등장하려면 근본적 혁신이 필요하다. 그러려면 대중에게 호소력있는 지도부와 정책도 필요하겠지만, 예전에 재야를 대거 수혈했듯이 내부구성을 환골탈태시키든가 이번에 연대를 위해 통 큰 자기희생의 모습을 보여야 한다.

호남지역의 단체장이나 의원들 중엔 지역주의에 안주한 낡은 인물들이 적지 않다. 시국선언 교사를 중징계한 호남 교육감들을 보라. 6월 선거에서 민주당은 이런 종류의 인물들을 갈아치우고 단체장이나 지자체의원 후보의 예컨대 절반쯤을 다른 야당과 시민단체에 양보하면 어떤가.

 

진보세력, 차이 강조보다 연대에 적극 나서라

진보세력은 랄프 네이더의 교훈을 되새겨야 한다. 그는 2000년 미국 대선에서 민주당이나 공화당이나 그놈이 그놈이라며 선거를 끌고 나가 부시의 당선에 한몫했다. 그 결과 자신의 지지층도 위축돼 2000년엔 300만 표 가량 얻었으나 그후엔 100만 표에도 미치지 못했다.

진보세력은 민주당을 한나라당과 한통속으로 몰아붙이면 자기 지지기반이 확대되는 걸로 생각한다. 천만의 말씀이다. 많은 국민들 보기엔 민주당이나 진보파나 모두 한나라당 반대쪽에 있다. 그래서 민주당과 진보파에 대한 지지는 동행한다.

진보파가 성장하려면 민주당을 욕하는 게 능사가 아니다. 민주노동당의 이정희 의원처럼 민주당 의원보다 진정성과 실력이 앞서고 대중과 더 열심히 호흡하는 게 정답이다. 또 노무현이 정몽준과의 단일화를 주도해 지지를 얻었듯이 진보파가 오히려 적극적으로 연대에 나섬으로써 자기 세력을 신장시킬 수 있다.

 

양보로 민심 얻는 솔로몬 재판의 교훈

죽으면 살리라. 지난 대선 때 문국현이 단일화에 응했으면 민주당 당권을 잡았을지 모른다. 그러지 않은 문국현은 결국 망가지고 말았다. 당파의 단기적 이익이 아니라 민중의 이익을 위해 자기를 희생할 때 오히려 비약한다.

두 아낙이 서로 자기 아이라고 다툰 쏠로몬의 재판에서 칼로 아이를 잘라서 반씩 가지라는 판결에 진짜 엄마가 양보했다. 그러나 그 양보로 결국 아이를 되찾았다. 큰 세력인 민주당은 크기 때문에 양보해야 하고, 진보파는 더 진보적이기 때문에 양보해야 한다. 이럴 때 감동을 산다.

한나라당은 국민의 '탐욕'을 조종한다. 반한나라당은 국민의 '감동'을 사야 한다. 야권들의 감동경쟁을 보고 싶다. 뻔히 당선 불가능한 선거에서 막판 단일화까지 거부해서 누구 좋은 일 시키자는 걸까.

지명도 제고나 정책 홍보라는 선거공간의 의미도 요즘엔 희미해졌다. 자신의 존재확인을 위해 민중 운운하면서 결국 반민중적 행위를 저지르는 일은 이제 그만 하자.

 

선거용 연대만이 아닌 사회적 과제의 해법 찾기를

지금 진보개혁세력의 연대가 '묻지 마 연대'라는 지적도 있다. 당치 않다. 이명박정권의 폭주에 반대한다는 걸 알고 연대하는 것이며, 서로의 차이를 알고도 연대하는 것이다. 중요한 정책적 합의를 위한 노력은 해야 한다. 하지만 랄프 네이더가 존 케리에게 했듯이 상대편이 받기 힘든 요구를 연대의 전제로 삼는 건 '판 깨기의 알리바이 만들기'에 지나지 않는다.

진보개혁세력의 연대는 단지 이번 선거공간에서만 요구되는 게 아니다. 우리 사회 과제의 해법이 거기에 달려 있다. 이를 이해하려면 흔히들 개념 정의 없이 사용하는 진보와 개혁의 내용을 분명히 할 필요가 있다.

 

 

[진보/개혁의 정의를 통해서 본 연대 이유]

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2010년 1월 18일 월요일

Karl Marx, Max Weber & Karl Löwith (+B.Binoche)

Bourse (la)Max Weber et Karl Marx

LA BOURSE (DIE BÖRSE (1894-1896 )) de Max Weber (1864-1920). Traduit de l'allemand et présenté par Pierre de Larminat. Allia, 22-01-2010, 148 p., 6,10 €.
MAX WEBER ET KARL MARX (1932) de Karl Löwith (1897-1973). Traduit de l'allemand par Marianne Dautrey. Payot, "Critique de la politique", 2009-xi, 188 p., 20 €.

 

다시 찾아온 세계적 경제/금융위기를 기해 막스 베버(M.Weber, 1864~1920)의 <주식시장>(La Bourse) 이라는 책이 불어로 번역되어 1월22일에 나오는 모양이다 (책은 베버가 1894년에서 1896년 사이에 행한 경제학 강의록 2편을 모은 것이라고 함). 그래서 르몽드의 새책 소개란에서는 "주식시장 또는 반복의 비극"이라는 제목으로 베버의 이 책을 소개하는데, 동시에 뢰비트(Karl Löwith, 1897-1973)의 1932년 책인 <베버와 맑스>(2009년 11월 불어로 처음 번역)도 함께 연결하여 보여준다. 단순히 '반복되는 비극'이 아니라 '반복의 비극'이라고 한 표현에는 맑스가 헤겔에 빗대어 말 한 역사의 '반복'(한번은 비극으로, 한번은 코믹으로)에 대한 염두가 들어 있겠다.

 

베버는 <주식시장>에서 "주식시장은 부자들의 독점물로써 절대로 투자자들에게 권력을 양보하지 않으며[가끔씩 떡고물을 흘려줄 지언정], 단지 대자본의 책임을 그들에게 떠넘길 뿐이다"(밑줄) 라고 말한다. 현대의 비극은 이러한 메카니즘의 긴밀한 '이성화'(rationalisation)에 기초를 두고있다고 베버가 판단한 반면, 맑스는 그것을 '소외'(aliénation)로 규정한 바 있다. 즉, 맑스가 자본주의시스템에서 소외된 인간의 해방을 지향했다면, 베버는 이런 간사한 시스템 속에서도 견지될 인간의 존엄성에 만족했다는데, 뢰비트는 이 둘 중 누구를 선택하지는 않는다 함. 뢰비트가 보기에는 맑스와 베버 사이의 차이보다는 '인간해방'(émancipation de l'homme)이라는 대의를 통한 친근이 더 큰 것이기 때문에. 더구나 자본시장으로 매몰된 작금의 세상에서는 인간해방의 조건이 맑스와 베버를 더 가깝게 엮고있는지도 모르겠다고 소개자는 말한다.

 

 

Critique
"La Bourse", de Max Weber et "Max Weber et Karl Marx", de Karl Löwith :

la Bourse ou le tragique de répétition
LE MONDE DES LIVRES | 14.01.10 | 12h01

 

L'histoire aime à se répéter, dit-on. Celle du capitalisme moderne encore plus : elle a fait des crises boursières, jusqu'à aujourd'hui, l'un des principaux ressorts du goût tragique pour le pastiche qui semble parfois être sa marque. La Bourse emporte ainsi régulièrement, avec elle, son lot d'entrepreneurs aventureux et de pères de famille mal conseillés. Aujourd'hui comme hier, son destin illustre le sort ironique de ceux qui sont enfermés dans la "carapace d'acier" du capitalisme, selon l'expression du sociologue allemand Max Weber (1864-1920).

"L'organisation actuelle (de l'économie) lie chaque individu par des fils innombrables à d'innombrables autres individus", avance-t-il dans La Bourse, qui regroupe deux textes lumineux signés en 1894-1896 par celui qui n'était alors que jeune professeur d'économie. "Chacun tire sur le réseau de fils pour arriver à la place à laquelle il aspire et qu'il croit être la sienne, mais même si c'est un géant, et qu'il prend dans sa main un bon nombre des fils, ce sont bien plutôt les autres qui le tirent là où précisément il y a de la place pour lui."

Le sociologue ne pouvait manquer de rencontrer l'institution boursière sur le chemin du bourgeois entreprenant et besogneux qui incarnait pour lui "l'esprit" du capitalisme. Alors que l'Allemagne était touchée par une grave crise financière, il se fit un devoir d'en expliquer les mécanismes aux lecteurs de la Bibliothèque ouvrière de Göttingen. "Les longues rangées de chiffres à la fin des journaux que saute le lecteur qui n'est ni capitaliste ni homme d'affaires n'importent pas qu'aux capitalistes et aux hommes d'affaires", rappelait-il dans ce texte lucide et provocateur.

 

Un objet de controverses

Car, avec ses arcanes et ses mécanismes complexes, la Bourse est un objet de controverses. A chaque manifestation du désordre boursier, c'est une morale naïve qui ressurgit, stigmatisant pour solde de tout compte les spéculateurs véreux et les banquiers irresponsables. Toutefois, pour un sociologue réaliste, aux yeux duquel "les capitaux des grandes banques ne sont pas plus des institutions de bienfaisance que ne le sont les fusils et les canons", les voeux pieux des "apôtres ingénus de la paix économique" et les "lamentations à propos de pratiques frauduleuses isolées" ne sont qu'écran de fumée. Puisqu'il s'agit de réguler les marchés dans l'intérêt de tous, pourquoi ne pas restreindre l'accès de la Bourse aux courtiers pouvant faire état d'une importante fortune ? Cela permettrait d'en finir avec ce "micmac" que sont pour lui les places allemandes où, comme à Hambourg, "l'ensemble du public masculin décent" peut faire son entrée. Qu'au moins les choses soient claires : "La Bourse est le monopole des riches ; il n'est rien de plus sot que d'oublier ce fait en y acceptant des spéculateurs dépourvus de moyens, et donc de pouvoir, et en donnant ainsi au grand capital la possibilité de se décharger sur eux de sa responsabilité."

 

La solution paraîtra peut-être décalée au lecteur contemporain. Elle se comprend mieux en regard d'un autre livre qui paraît en même temps : le portrait croisé que le philosophe allemand Karl Löwith (1897-1973) consacra, en 1932, à Max Weber et Karl Marx. La lecture de ce classique de l'histoire des idées, publié pour la première fois en français, aurait pu épargner bien du mal à tous ceux qui ont voulu opposer Weber, le sociologue bourgeois, à Marx, le penseur révolutionnaire.

Pour Löwith, cet "expert de l'exploration des abîmes que l'espérance politique a pu creuser au cours des siècles", selon Enrico Donaggio dans la préface qu'il consacre au texte, ces deux monstres sacrés ont oeuvré à répondre à la même question : celle de "notre manière actuelle d'être humains" dans un monde dominé non plus par l'homme mais par la mécanique des choses - "rationalisation" pour Weber, "aliénation" selon Marx.

 

Entre la folle utopie marxienne, visant à libérer toute l'humanité du système capitaliste, et l'héroïsme tragique wébérien, qui se contente de préserver la dignité de quelques-uns malgré ce système, Löwith ne choisit pas. Il préfère voir dans ces deux attitudes une même "véhémence" à l'égard du monde : impatience révolutionnaire d'un côté et passion désespérée de la lucidité de l'autre. "A chaque fois, il en allait d'un "tout" et, pour cette raison, toujours de la même chose - chez Weber, du sauvetage de la "dignité" humaine ; chez Marx de la cause du prolétariat ; dans les deux cas donc, de quelque chose qui ressemblerait à une "émancipation" de l'homme."

Les conditions de cette émancipation sont-elles réunies, dans un monde qui a confié aux marchés financiers le destin d'une part de plus en plus importante de sa population ? Gageons que la question méritera encore d'être posée, quand auront été punis les responsables de la dernière faillite boursière et que les cours auront repris leur hausse. (par Gilles Bastin)

 

Détails sur le produit
On signalera aussi la parution d'une nouvelle traduction (par Isabelle Kalinowski), augmentée d'une introduction et d'un glossaire, du Judaïsme antique, de Max Weber (Flammarion, "Champs", 6 janvier 2010, 762 p., 15 €).


Article paru dans l'édition du 15.01.10

http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/14/la-bourse-de-max-weber-et-max-weber-et-karl-marx-de-karl-lowith_1291549_3260.html

 

 

Résumé de "Max Weber Et Karl Marx" (Karl Löwith, 1932)

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Karl Löwith [Karl Loewith] (1897-1973)의 주저인 <Histoire et Salut>(1952)에 대하여

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2010년 1월 16일 토요일

M.Löwy,09)Critique (romantique) de la Civilisation chez W.Benjamin

 > Emission diffusée le 02 Novembre 2009

Conférence. La critique (romantique) de la Civilisation chez Walter Benjamin
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture/nouveau_prog/connaissance/alacarte_fiche.php?src_id=30&diff_id=260000170
Enregistré le 19 octobre 2009

 

issue de

LÖWY Michael, La critique (romantique) de la Civilisation chez Walter Benjamin
Lun 19 oct (18h30-20h30) 2009, Centre Parisien d'Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002 Paris.

 

La Zivilisationskritik romantique est souvent passéiste et conservatrice. Chez Walter Benjamin elle prend une dimension subversive, révolutionnaire. La critique de la civilisation (bourgeoise) moderne et de son mythe du progrès traverse comme un fil rouge l'oeuvre de Benjamin, depuis ses premiers écrits jusqu'aux Thèses de 1940. Partisan d'un « pessimisme organisé », Benjamin a eu l'intuition des catastrophes qui attendaient le 20ème siècle, mais il n'a jamais abandonné l'espoir utopique, messianique et libertaire.

 

Michael Löwy, directeur de recherches émérite au CNRS, auteur notamment de Walter Benjamin. Avertissement d'incendie, Paris, PUF, 2001 et Sociologies et religion, approches dissidentes (avec Erwan Dianteill), PUF, 2006.
Discutant : Enzo Traverso, maître de conférences en sciences politiques à l'université d'Amiens. Auteur d'une dizaine d'ouvrages traduits en plusieurs langues, dont, dernièrement : Le passé, mode d'emploi. Histoire, mémoire, politique, La Fabrique, Paris, 2005 ; et A feu et à sang. De la guerre civile européenne 1914-1945, Stock, 2007.

 

Pour en savoir plus : Voir le site du Collège de philosophie