간단서평 : <계급 : 맑스에서 오늘날까지>(GG,1966)
대상: Gurvitch Georges, Études sur les classes sociales : L'idée de classe sociale de Marx à nos jours, Gonthier, 1966, 215 p.
Édition de cours professés par G. sur les classes sociales et déjà publiés au Centre de documentation universitaire. On y trouve d'abord l'analyse des textes de Marx lui-même et l'examen des différentes interprétations marxistes du concept de classes sociales. Ensuite, une revue des principales conceptions non marxistes, de Schmoller, Pareto, Weber, Schumpeter, Halbwachs et Sorokin. Enfin, un exposé systématique où G. précise sa propre conception. Le concept de classes sociales s'est imposé avec tant de force depuis cent ans, qu'il est important de suivre son évolution. A côté de cet exposé de G., le lecteur pourra se reporter au livre de Raymond Aron sur le même sujet (les classes sociales, éd. Gallimard, collection idées), issu lui aussi de cours destinés aux étudiants, afin de mesurer la spécificité et peut-être les incertitudes, mais aussi la richesse de l'analyse sociologique. A. G. [Études sur les classes sociales (A G Population, Année 1968, Volume 23, Numéro 5, p. 942) http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1968_num_23_5_11703#]
기타 저작 : Essai de Sociologie, Sirey, 1939 [dont "La magie et le droit", reed. préface de François Terré, Dalloz, 110 p., 2004].
La vocation actuelle de la sociologie, PUF, 1950, 57, 63(3e ed.)
Le concept des classes sociales de Marx à nos jours, Centre doc. univ., 1954.
Dialectique et sociologie, Flammarion, 1962.
저자 소개 : Georges Gurvitch (1894~1965) est un sociologue français d'origine russe (naturalisé en 1928), né le 11 novembre 1894 à Novorossiisk en Russie (sous le nom Georgij Davydovič Gurvič), décédé à Paris le 12 décembre 1965 en France. Spécialisé dans la sociologie de la connaissance, il est un héritier de Marcel Mauss, à qui il emprunte la notion de phénomène social total. Il a aussi été un des précurseurs de la sociologie juridique.
조져 귀르비츠(발음조사要)는 러시아에서 태어났고 1928년에 프랑스로 귀화한 프랑스 사회학자. '프랑스 인류학의 대부'로 불리는 마르셀 모스(Marcel Mauss,1872~1950)[뒤르께임(1858~1917)의 조카이자 제자]에게서 영향을 받았고, 모리스 알브박스(M.Halbwachs,1877~1945)의 뒤를 잇고, 레이몽 아롱(Raymond Aron,1905-1983)의 선임자로서 프랑스 사회학계를 대표했던 사람, 역시나 계급에 대한 연구(그 시대에는 그게 유행이었다는..)가 주전공.
프랑스 사회학 계보 (몰년기준으로, 거의 20년 단위..) :
A. Comte (1798~1857) --> 뒤르께임17 --> 모스50 (--> 레비스트로스1908~ --> 끌라스트르1934~1977)
--> 알브박스45 --> 귀르비츠65 --> 아롱83 --> 부르디외02(1930~2002)
관련 논문 1편 : La microsociologie de Georges Gurvitch
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La microsociologie de Georges Gurvitch / Georges Lapassade (Université Paris VIII)
Dans l'ouvrage qu'il consacre, en 1950, à La vocation actuelle de la sociologie, Georges Gurvitch parle de microsociologie pour décrire un "niveau" ou "palier", de la "société globale" qui est celui des "formes de socialibilité". C'est cette définition, d'ailleurs, et elle seule, qui inspire les dictionnaires français d'usage courant.
Dire que la microsociologie telle qu'il la définit ne s'occupe que d'un "palier" signifie qu'il faut placer les formes microsociologiques dans le contexte de cette "société globale" dont elles ne sont que l'un des aspects. Il reprochera d'ailleurs aux tenants de la sociométrie d'oublier, comme il dit, "le primat ontologique de la société globale".
Par conséquent, et ceci est un point fondamental pour ce qui concerne le statut de la microsociologie, contrairement aux microsociologues anglo-saxons et américains dont on a vu qu'ils revendiquent pour la microsociologie une totale autonomie, Gurvitch, et avec lui la sociologie française dans son ensemble, ne veut pas de cette autonomie.
Examinons maintenant quelques-uns des thèmes fondamentaux de pensée gurvitchienne. Comme Moreno, Gurvitch souligne l'opposition entre :
- "la société en train de se faire" de la société en ébullition, un ensemble de "conduites effervescentes, novatrices et créatrices" ; la spontanéité sociale caractérise en particulier l'ordre du microsocial (des formes de sociabilité) mais pas ce niveau-là seulement ;
- la "société toute faite" avec son système de normes, de symboles établis, de "tout ce qui est acquis, stabilisé, cristallisé dans la réalité sociale" ; avec cette cristallisation, la stabilisation caractérise plutôt certains aspects de la société globale et des groupements qui la constituent.
Or c'est l'étude de la "société toute faite" qui "attire en général les sociologues", et ceci pour plusieurs raisons :
- "le tout fait, le stabilisé, le cristallisé est plus facile à saisir" - "le concept néfaste de l' "institution " a joué ici un rôle" - la "timidité conformiste" des sociologues a été influencée par un "tenace préjugé individualiste qui attribue toute invention, toute création, toute innovation à l’initiative individuelle" .- "l'opposition erronée du "statique" et du "dynamique" est intervenue également pour détourner l'attention des sociologues de ces effervescences collectives qu'on peut observer dans des conjonctures sociales particulières et à des moments historiques précis. C'est le cas des révolutions politiques et sociales, des grandes époques de réformes, des grandes secousses de la vie religieuse... "
Toutefois, ce n'est pas seulement dans des moments historiques exceptionnels qu'on peut étudier ces conduites : en effet, "dans toute société et dans tout groupe particulier, à tout moment de leur existence, un drame aigu se joue entre les forces de conservation ou plus directement entre la "révolution" permanente et "la contre-révolution non moins permanente"...
Deux remarques à ce propos :
- la première concerne cette notion de "révolution permanente" que Gurvitch emprunte certainement à Marx - "la révolution en permanence" et à Trotsky, qui en avait fait un mot d'ordre resté fameux.
Mais pour ces deux auteurs, la "révolution permanente" n'est pas un trait permanent et habituel de notre société ; c'est au contraire ce qui doit advenir dans un moment exceptionnel, une "révolution" qui ne devrait pas s'arrêter, qui devrait au contraire travailler la société en permanence, faute de quoi la bureaucratie pourrait à nouveau s'installer...
Gurvitch connaissait bien la pensée de Marx, et sans doute celle de Trotsky : il avait lui-même vécu "en direct" cette problématique. Et pourtant, il utilise ici ce concept d'une "révolution permanente" sans dire qu'il lui donne un sens particulier, ni pourquoi.
- la seconde remarque concerne le concept d'institution.
Durkheim le considérait, avec son école, comme indiquant l'objet même de la sociologie : "la sociologie, écrivaient ses disciples Fauconnet et Mauss, c'est la science des institutions".
Par contre, Gurvitch détestait ce même terme pour sa polysémie ; il était, disait-il, inutilisable pour un travail scientifique. De plus pour lui, la notion d'institution ne pouvait désigner, comme chez Durkheirn d'ailleurs, qu'un aspect essentiel de "la société toute faite". Or on a vu l'intérêt de Gurvitch pour la société "se faisant".
Paradoxalement, Gurvitch, au moment où il veut chasser le terme institution du vocabulaire des Sciences sociales, est en même temps très proche, mais sans le savoir, des institutionnalistes français qui vont, eux, contribuer à ré-élaborer et réhabiliter ce concept pour décrire la société "en train de se faire".
Un chapitre entier le troisième - de la Vocation est consacré à la présentation des "types microsociologiques" ou "formes de sociabilité" qui sont aussi "les multiples manières d'être lié par le tout et dans le tout". Ce travail peut être comparé "à celui de la microphysique des électrons, des ondes et des quanta" - par opposition à "la macrophysique régie par des régularités fondées sur le calcul des probabilités".
La "microphysique sociale" - autre manière de désigner la microsociologie - a des antécédents, précise Gurvitch, chez des auteurs aussi divers que Durkheim (quand il oppose "solidarité mécanique" et "solidarité organique") Tônnies (avec sa distinction entre Communauté et Société), G. M. Sumner (in et out group), C.H. Colley (quand il sépare les groupes "primaires" ou "de face à face" et les "groupes secondaires") et enfin Moreno décrivant les "rapports interpersonnels de répulsion et d'attraction", ainsi que des "atomes sociaux" ou des "constellations des rapports sociaux" s'enchevêtrant dans des "réseaux Psycho-sociaux".
Après ce rappel concernant ses prédécesseurs, Gurvitch développe une typologie complexe des formes de sociabilité de laquelle nous retiendrons, parce qu'elle est centrale l'opposition entre "sociabilité par fusion partielle dans les Nous et sociabilité par opposition partielle entre Moi, Toi, et Lui".
La "sociabilité par opposition partielle", c'est celle que la littérature sociologique anglo-saxonne décrit en termes de "relations interpersonnelles" ou "rapports d'interdépendance" avec "la tendance à réduire à ces rapports interindividuels et intergroupaux toute la réalité sociale, en ignorant ou en niant l'existence des Nous.
Parmi ceux qui ont analysé le rapport avec autrui, Gurvitch cite George-Herbert Mead, "qui considère autrui exclusivement comme celui avec qui on peut se comprendre et changer de place et de rôle", Sartre, qui ne voit dans l'autre qu'une "contingence gênante pour le Moi" ou encore Max Scheler, "qui considère Autrui comme toujours actuellement donné à la simple perception d'une part, à l'intuition par la sympathie et l'amour d'autre part".
Dans ses premières publications, Gurvitch avait montré un intérêt manifeste pour la phénoménologie par rapport à laquelle il a pris quelque peu ses distances par la suite sans cependant en rejeter totalement l'inspiration.
La "sociabilité par fusion partielle dans les Nous" se retrouve, avec différents degrés d'intensité, dans "La Masse, la Communauté et la Communion".
Ce rappel de quelques thèmes majeurs est loin d'épuiser le contenu de la microsociologie gurvitchienne ; il peut cependant suffire à en indiquer l'essentiel.
Cette microsociologie, on l'a vu, ne se définit pas - contrairement à d'autres microsociologies - par les dimensions de son objet : la "masse" n'est pas un "micro-groupe".
Par microsociologie, Gurvitch entend l'étude des interactions constitutives du social à un certain niveau. Cette étude trouve sa place dans une conception de la vie sociale qui ne s'arrête pas à ses formes stabilisées et s'efforce au contraire de dégager ce que cette vie contient de spontanéité, de créativité, d'invention.
Georges Lapassade, Université Paris VIII
http://www-ufr8.univ-paris8.fr/pfa/28presentation.html#haut
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