2009년 11월 23일 월요일

까뮈 & 빵떼옹

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Dictionnaire Albert Camus, sous la dir. de J. Guérin, Robert Laffont, 2009(le19 nov.), 974 p., 30 euro.

내년 1월 4일(아마), 까뮈 사망 50 주년을 기해 까뮈의 유해를 빠리 빵떼옹(만신전)으로 모시자고 사르코지가 제안을 했고, 까뮈의 자식들은 거부한다는 소식이 있었다(경향에도 기사 있음). 사르코지의 입장에서는 자기 임기 중에도 남들처럼 누군가 위인을 빵떼옹으로 모시는 기록을 남기려는 속셈으로 자기 정체성에 대한 고려도 없이 좌우를 막론하고 소문난 위인을 찾던 중 마침 까뮈를 고른 모양이다. 그런데 까뮈의 자식들은 <반항자>로 표상되는 까뮈를 우파정권의 '상품'으로 넘길 수 없다는 심정인 듯한데, 표현상으로는 '아버지가 빵떼옹 같은 답답한 곳을 싫어할 것'이기 때문에 사르코지의 제안을 거부했다고 한다. 늘 그렇듯이, 불굴의 사르코지 측은 까뮈의 두 자녀를 계속 설득 중이라는데...
이런 와중에 마침 <까뮈 사전>(사진)을 그저께 출간한 전문가의 의견을 '옵세르바떼르'라는 잡지에서 들어보았다 함(아래 기사). 전문가는, 부시의 친구인 사르코지의 정치는 까뮈가 방어하고자 한 가치와 개념과는 정반대에 있는데 어떻게 말도 안되는 그런 발상이 가능하겠냐고 펄쩍 뛴다. 잡지의 사이트에 논의와 관련된 자료를 잘 모아두고 있기에 그대로 퍼온다.  

Faut-il panthéoniser l'auteur de «l'Homme révolté»?
«Qu'on laisse Camus à Lourmarin!» / Par Jeanyves Guérin (Universitaire)
S'il est une personnalité qui mériterait  de reposer au Panthéon,
c'est bien l'écrivain, le penseur, le citoyen qu'est Camus. Mais pas du Panthéon que nous connaissons, d'un Panthéon idéal où il rejoindrait non seulement Zola, Jaurès et Malraux, mais aussi de Gaulle, Mendès France, Manouchian, Baudelaire, Proust, Beckett... Camus avait choisi d'être enterré à Lourmarin, dans le village qui l'avait accueilli, loin de Paris, de ses palais et de ses élites. Qu'on l'y laisse.
L'idée lui aurait sans doute déplu. L'initiative, de toute façon, est lancée trop tôt ou trop tard. On l'imagine lancée par Mendès France, Rocard ou Jospin qui, mieux que Sarkozy, méritaient de présider aux destinées de la France. Imagine-t-on Sarkozy lisant un discours à la gloire de Camus rédigé par Guaino... Sarkozy est l'ami de Bush, Kadhafi, Poutine, Berlusconi. Sa politique est aux antipodes des valeurs et conceptions que défend Camus. Au lieu de gesticuler, qu'il supprime le bouclier fiscal, qu'il s'excuse publiquement de ses insultes aux universitaires, qu'il vide Hortefeux et qu'il s'impose une cure de discrétion médiatique.» (Propos recueillis par Grégoire Leménager)
Jeanyves Guérin : Professeur de littérature à l'université Paris-III Sorbonne-Nouvelle, Jeanyves Guérin vient de diriger la publication d'un remarquable « Dictionnaire Albert Camus ». Il réagit, pour BibliObs.com, à l'annonce d'une possible entrée d'Albert Camus au Panthéon.

 

Samedi 20 nov. Catherine Camus, sa fille, n'a « que des doutes » et le fils d'Albert Camus refuse le Panthéon pour son père

Sarkozy, Camus : même combat ? (suite)

Michel Onfray : « Albert Camus est un libertaire irrécupérable »

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출처: http://bibliobs.nouvelobs.com/20091120/16006/quon-laisse-camus-a-lourmarin#

댓글 1개:

  1. 어제(2010/01/04)가 까뮈 사망 50주년 기념일이었다. 짧은 뤼마니떼 관련기사로 기록해 둔다. 기사도 기사지만, 부록으로 알려주는 맨 아래 사이트에서 까뮈 관련 비디오16 편을 만나는 일이 더 반갑다 (사르코지가 의욕했던 까뮈 빵떼옹 이장 건은 심한 반대 여론으로 물건너 간 듯하니 다행이다).



    Il y a cinquante ans mourait Albert Camus

    L’auteur de « l’Homme révolté » avait quarante-sept ans. Prix Nobel de littérature, il était hanté par l’absence de Dieu et habité par la liberté humaine.



    Quatre janvier 1960. Une Facel Vegas’écrase contre un arbre dans l’Yonne. C’est la voiture de Michel Gallimard, fils de l’éditeur. À son bord sa femme Janine, sa fille Anne et Albert Camus. Michel Gallimard mourra cinq jours plus tard. Camus est tué sur le coup. Il avait quarante-sept ans. On retrouvera dans l’épave son dernier manuscrit, inachevé, le Premier Homme. Il est dédié à sa mère avec ces mots : « À toi qui ne pourras jamais lire ce livre. » Catherine Camus n’a jamais appris à lire. Restée veuve en 1914 après la mort de son mari, modeste employé de la viticulture, mobilisé et blessé au front, elle devra travailler dur pour élever ses deux fils. Lucien, l’aîné, et Albert, né en 1913 à Mondovi, en Algérie. Lorsqu’il lui dédie ce livre, il est prix Nobel de littérature. Il l’a reçu en 1957 et l’a dédié, cette fois, à son instituteur, Louis Germain. C’est lui qui, ayant remarqué les aptitudes du gamin, lui obtiendra une bourse pour entrer au lycée d’Alger. Il y brillera davantage comme gardien de but dans l’équipe de foot que par des résultats exceptionnels, mais il se liera toutefois d’amitié avec son professeur de philosophie, Jean Grenier.



    La philosophie. On disputera longtemps à Camus ce terrain. Car, très vite, il en fait beaucoup. Théâtre, adhésion au Parti communiste quitté deux ans plus tard, journalisme à Alger républicain avec une série de reportages sur la misère de la Kabylie. En quelques années, il écrit ses pièces – le Malentendu, les Justes, Caligula ; ses romans – l’Étranger, la Peste, la Chute ; ses essais – l’Envers et l’endroit, le Mythe de Sisyphe, l’Homme révolté. Pendant la guerre, il écrit dans Combat, l’un des journaux de la Résistance, et devient dès l’après-guerre son éditorialiste. C’est à ce titre que, le 8 août 1945, au surlendemain d’Hiroshima, il est le seul, oui le seul, à adresser au monde cette mise en garde : « La civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. »



    « … je choisis ma mère »

    Certains pensent qu’il en fait trop. D’autres pas assez, quand le conflit en Algérie devient une guerre et que, déchiré, il lancera un jour cette phrase qui semble aller contre son oeuvre : « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère. » On a sans doute mal compris, longtemps, l’indifférence de Mersault, le personnage de l’étranger, à l’égard de sa mère : « Aujourd’hui, maman est morte… » Car Camus ne fut jamais l’homme des certitudes ou de la raison totalisante, comme dirait à peu près Sartre. Hanté par la mort et l’absence de Dieu, sa révolte n’est pas contre la condition humaine, mais contre ce qui asservit l’homme.



    « Nous portons tous en nous nos bagnes et nos ravages. Mais notre tâche n’est pas de les déchaîner à travers le monde. Elle est de les combattre en nousmêmes et dans les autres. » (L’Homme révolté).



    MAURICE ULRICH



    Sur le site de l’INA.fr retrouvez le portrait en image de l’écrivain, 16 videos disponibles.

    http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/dossier/1541/albert-camus.20090331.RAF00010896.non.fr.html#containerVideo

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