2010년 1월 18일 월요일

Karl Marx, Max Weber & Karl Löwith (+B.Binoche)

Bourse (la)Max Weber et Karl Marx

LA BOURSE (DIE BÖRSE (1894-1896 )) de Max Weber (1864-1920). Traduit de l'allemand et présenté par Pierre de Larminat. Allia, 22-01-2010, 148 p., 6,10 €.
MAX WEBER ET KARL MARX (1932) de Karl Löwith (1897-1973). Traduit de l'allemand par Marianne Dautrey. Payot, "Critique de la politique", 2009-xi, 188 p., 20 €.

 

다시 찾아온 세계적 경제/금융위기를 기해 막스 베버(M.Weber, 1864~1920)의 <주식시장>(La Bourse) 이라는 책이 불어로 번역되어 1월22일에 나오는 모양이다 (책은 베버가 1894년에서 1896년 사이에 행한 경제학 강의록 2편을 모은 것이라고 함). 그래서 르몽드의 새책 소개란에서는 "주식시장 또는 반복의 비극"이라는 제목으로 베버의 이 책을 소개하는데, 동시에 뢰비트(Karl Löwith, 1897-1973)의 1932년 책인 <베버와 맑스>(2009년 11월 불어로 처음 번역)도 함께 연결하여 보여준다. 단순히 '반복되는 비극'이 아니라 '반복의 비극'이라고 한 표현에는 맑스가 헤겔에 빗대어 말 한 역사의 '반복'(한번은 비극으로, 한번은 코믹으로)에 대한 염두가 들어 있겠다.

 

베버는 <주식시장>에서 "주식시장은 부자들의 독점물로써 절대로 투자자들에게 권력을 양보하지 않으며[가끔씩 떡고물을 흘려줄 지언정], 단지 대자본의 책임을 그들에게 떠넘길 뿐이다"(밑줄) 라고 말한다. 현대의 비극은 이러한 메카니즘의 긴밀한 '이성화'(rationalisation)에 기초를 두고있다고 베버가 판단한 반면, 맑스는 그것을 '소외'(aliénation)로 규정한 바 있다. 즉, 맑스가 자본주의시스템에서 소외된 인간의 해방을 지향했다면, 베버는 이런 간사한 시스템 속에서도 견지될 인간의 존엄성에 만족했다는데, 뢰비트는 이 둘 중 누구를 선택하지는 않는다 함. 뢰비트가 보기에는 맑스와 베버 사이의 차이보다는 '인간해방'(émancipation de l'homme)이라는 대의를 통한 친근이 더 큰 것이기 때문에. 더구나 자본시장으로 매몰된 작금의 세상에서는 인간해방의 조건이 맑스와 베버를 더 가깝게 엮고있는지도 모르겠다고 소개자는 말한다.

 

 

Critique
"La Bourse", de Max Weber et "Max Weber et Karl Marx", de Karl Löwith :

la Bourse ou le tragique de répétition
LE MONDE DES LIVRES | 14.01.10 | 12h01

 

L'histoire aime à se répéter, dit-on. Celle du capitalisme moderne encore plus : elle a fait des crises boursières, jusqu'à aujourd'hui, l'un des principaux ressorts du goût tragique pour le pastiche qui semble parfois être sa marque. La Bourse emporte ainsi régulièrement, avec elle, son lot d'entrepreneurs aventureux et de pères de famille mal conseillés. Aujourd'hui comme hier, son destin illustre le sort ironique de ceux qui sont enfermés dans la "carapace d'acier" du capitalisme, selon l'expression du sociologue allemand Max Weber (1864-1920).

"L'organisation actuelle (de l'économie) lie chaque individu par des fils innombrables à d'innombrables autres individus", avance-t-il dans La Bourse, qui regroupe deux textes lumineux signés en 1894-1896 par celui qui n'était alors que jeune professeur d'économie. "Chacun tire sur le réseau de fils pour arriver à la place à laquelle il aspire et qu'il croit être la sienne, mais même si c'est un géant, et qu'il prend dans sa main un bon nombre des fils, ce sont bien plutôt les autres qui le tirent là où précisément il y a de la place pour lui."

Le sociologue ne pouvait manquer de rencontrer l'institution boursière sur le chemin du bourgeois entreprenant et besogneux qui incarnait pour lui "l'esprit" du capitalisme. Alors que l'Allemagne était touchée par une grave crise financière, il se fit un devoir d'en expliquer les mécanismes aux lecteurs de la Bibliothèque ouvrière de Göttingen. "Les longues rangées de chiffres à la fin des journaux que saute le lecteur qui n'est ni capitaliste ni homme d'affaires n'importent pas qu'aux capitalistes et aux hommes d'affaires", rappelait-il dans ce texte lucide et provocateur.

 

Un objet de controverses

Car, avec ses arcanes et ses mécanismes complexes, la Bourse est un objet de controverses. A chaque manifestation du désordre boursier, c'est une morale naïve qui ressurgit, stigmatisant pour solde de tout compte les spéculateurs véreux et les banquiers irresponsables. Toutefois, pour un sociologue réaliste, aux yeux duquel "les capitaux des grandes banques ne sont pas plus des institutions de bienfaisance que ne le sont les fusils et les canons", les voeux pieux des "apôtres ingénus de la paix économique" et les "lamentations à propos de pratiques frauduleuses isolées" ne sont qu'écran de fumée. Puisqu'il s'agit de réguler les marchés dans l'intérêt de tous, pourquoi ne pas restreindre l'accès de la Bourse aux courtiers pouvant faire état d'une importante fortune ? Cela permettrait d'en finir avec ce "micmac" que sont pour lui les places allemandes où, comme à Hambourg, "l'ensemble du public masculin décent" peut faire son entrée. Qu'au moins les choses soient claires : "La Bourse est le monopole des riches ; il n'est rien de plus sot que d'oublier ce fait en y acceptant des spéculateurs dépourvus de moyens, et donc de pouvoir, et en donnant ainsi au grand capital la possibilité de se décharger sur eux de sa responsabilité."

 

La solution paraîtra peut-être décalée au lecteur contemporain. Elle se comprend mieux en regard d'un autre livre qui paraît en même temps : le portrait croisé que le philosophe allemand Karl Löwith (1897-1973) consacra, en 1932, à Max Weber et Karl Marx. La lecture de ce classique de l'histoire des idées, publié pour la première fois en français, aurait pu épargner bien du mal à tous ceux qui ont voulu opposer Weber, le sociologue bourgeois, à Marx, le penseur révolutionnaire.

Pour Löwith, cet "expert de l'exploration des abîmes que l'espérance politique a pu creuser au cours des siècles", selon Enrico Donaggio dans la préface qu'il consacre au texte, ces deux monstres sacrés ont oeuvré à répondre à la même question : celle de "notre manière actuelle d'être humains" dans un monde dominé non plus par l'homme mais par la mécanique des choses - "rationalisation" pour Weber, "aliénation" selon Marx.

 

Entre la folle utopie marxienne, visant à libérer toute l'humanité du système capitaliste, et l'héroïsme tragique wébérien, qui se contente de préserver la dignité de quelques-uns malgré ce système, Löwith ne choisit pas. Il préfère voir dans ces deux attitudes une même "véhémence" à l'égard du monde : impatience révolutionnaire d'un côté et passion désespérée de la lucidité de l'autre. "A chaque fois, il en allait d'un "tout" et, pour cette raison, toujours de la même chose - chez Weber, du sauvetage de la "dignité" humaine ; chez Marx de la cause du prolétariat ; dans les deux cas donc, de quelque chose qui ressemblerait à une "émancipation" de l'homme."

Les conditions de cette émancipation sont-elles réunies, dans un monde qui a confié aux marchés financiers le destin d'une part de plus en plus importante de sa population ? Gageons que la question méritera encore d'être posée, quand auront été punis les responsables de la dernière faillite boursière et que les cours auront repris leur hausse. (par Gilles Bastin)

 

Détails sur le produit
On signalera aussi la parution d'une nouvelle traduction (par Isabelle Kalinowski), augmentée d'une introduction et d'un glossaire, du Judaïsme antique, de Max Weber (Flammarion, "Champs", 6 janvier 2010, 762 p., 15 €).


Article paru dans l'édition du 15.01.10

http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/01/14/la-bourse-de-max-weber-et-max-weber-et-karl-marx-de-karl-lowith_1291549_3260.html

 

 

Résumé de "Max Weber Et Karl Marx" (Karl Löwith, 1932)

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Karl Löwith [Karl Loewith] (1897-1973)의 주저인 <Histoire et Salut>(1952)에 대하여

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